Nous avons compté neuf moissons et neuf hivers depuis que mon cher Cinna a commencé son poème de Smyrne, qui paraît enfin ; pendant cet espace de temps, Hortensius a produit, chaque année, cinq cent mille vers... [5] Mais la gloire de la Smyrne se répandra jusqu'aux eaux profondes du Satraque et la Smyrne sera lue dans les siècles chenus, tandis que les Annales de Volusius mourront aux bords même de la Padoue et feront d'amples tuniques pour envelopper les maquereaux... Tout petits qu'ils sont, puissé-je aimer toujours les ouvrages de mon ami... [10] et je laisse le vulgaire admirer l'ampoulé Antimaque.