Alfenus ingrat, infidèle à tes dévoués camarades, tu es déjà sans pitié, cruel, pour ton doux ami caressant ; tu n'hésites pas même à me tromper, perfide, à me trahir ! Les habitants du ciel n'aiment pas la trahison des mortels impies : tu t'en moques et me laisses, malheureux, à mes maux ! Hélas ! que peut-on faire désormais ? à qui se fier ? C'est toi pourtant qui m'engageais à livrer mon coeur, maître fourbe, m'entraînant à cet amour comme s'il m'offrait toute sécurité ! Et c'est toi maintenant qui te retires et qui laisses emporter dans les airs par les vents et les nuages toutes tes promesses et tes vaines caresses ! Si tu as oublié, les dieux des morts se souviennent, et la Bonne Foi se souvient. Tes remords trop tardifs me vengeront de ta conduite.